Les travailleurs de Saqqarah, clés du succès

Dalia Hamam Jeudi 19 Novembre 2020-15:18:09 Archéologie
Gamal Abdem Nabi et ses collègues... les travailleurs de Saqqarah
Gamal Abdem Nabi et ses collègues... les travailleurs de Saqqarah

Les responsables du ministère du Tourisme et des Antiquités ne ratent jamais l’occasion pour remercier les employés pour leur efforts assidus dans les découvertes. Chaque mission archéologique comprend une équipe cohérente pour garantir le succès de son travail. Elle comprend des archéologues, des experts et des ouvriers. Ces derniers doivent remplir certains critères. Par exemple, ils ne doivent pas dépasser un certain âge car ce travail est très dur et a besoin de beaucoup d’efforts.   

D’ailleurs, le groupe de travailleurs a assisté à ladite conférence de presse. Le ministre les a remerciés infiniment. Le progrès Égyptien a rencontré deux de ces travailleurs. Ils expliquent les conditions de leur travail ainsi que leur quotidien.    

« Chaque jour de bon matin, je me dirige vers le chantier de Saqqarah. Ça fait dix ans que je fais le même trajet. Dès que j’arrive sur le site, je me lance avec mes collègues dans le travail. », explique Gamal Abdel Nabi 36 ans, qui habite tout près de la nécropole de Saqqarah. Abdel Nabi fait partie de l’équipe de travail depuis deux ans.  

Ce jeune homme n’a pas peur de descendre dans des puits si profonds. « Je suis descendu plusieurs fois. D’habitude, on creuse dans les couches de sable avec un petit instrument en métal. Si jamais on sent quelque chose de solide dans le sol, on cherche lentement jusqu’à ce qu’on trouve un objet enterré puis avec un petit pinceau on enlève les débris qui l’entoure pour faciliter sa sortie de la terre. Une fois l’objet dans ma main je le donne au Rais Moustafa qui le pose sur la table pour l’examiner attentivement avant qu’il le déplace vers les dépôts », dit-il.    

Le collègue d’Abdel Nabi explique lui qu’il travaille entre six et sept heures chaque jour. Mohamed Ramadan, un jeune homme de 18 ans a décidé de rejoindre la mission il y a deux ans. C’est sa deuxième saison à Saqqarah. Avec un salaire qui ne dépasse pas les deux milles livres par mois, Ramadan cherche son gagne-pain les après-midis. « D’habitude, je travaille après mon shift. Mais avec la diffusion du coronavirus, je termine mon travail et je rentre chez moi », dit Ramadan, tout en assurant que la majorité des emplois sont réduits à cause de la maladie.  

« Nous sommes sept personnes. Deux ou trois descendent à l’intérieur et les autres restent au pied du puits pour attendre. Le chef des ouvriers, Moustafa Mahmoud surveille attentivement le travail. On reste en bas trois heures puis on sort pour se reposer une demi-heure et on retourne une deuxième fois », conclut-il. 

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